« Dear Diary... »[Libre]

Écartant une branche du revers de la main, un jeune homme aux cheveux blancs comme neige apparut entre les arbres, suivit par un animal trapu et poilu, possédant pourtant un semblant de grâce dans ses mouvements assez lents. Avançant en évitant délicatement le houx et autre arbre piquant, le jeune homme parvint à se frayer un chemin vers la rivière dont il sentait la présence non loin. Dirigé toujours grace à son instinct, aidé par les formidables oreilles de son animal, il aperçut d'un regard un reflet brillant: le soleil miroitant dans de l'eau claire, et son regard s'anima. Il avança plus rapidement alors et arriva finalement près de l'eau avec une lueur joyeuse dans le regard. Il plongea celui-ci dans les deux yeux azurs de sa panthère des neiges mais celle-ci ne broncha pas, se contentant de s'asseoir, toute droite, le fixant sans ciller. Le garçon éclata d'un rire joyeux en enlevant sa veste d'un geste des épaules.

- Tu es vraiment trop sérieuse, Arrtalie !

Son regard perçant semblait lui dire que c'était surtout lui qui ne l'était pas assez, mais il avait cessé de se préoccuper d'elle et enlevait sa chemise et de la déposer sur sa veste, un peu boueuse. Torse nu, le jeune homme enleva ses bottes avec plus de difficultée et quand ce travail fastidieux fut terminé, il se redressa, face à l'eau et ferma les yeux un instant en écartant les bras.

A peine une dizaine de seconde s'étaient écoulées qu'il les rouvrait brutalement pour plonger d'un bond dans l'eau avec un cri joyeux. Se laissant emporter par le courant, toujours sous l'eau, il nagea pendant quelques instants, regrettant le poid de son pantalon l'alourdissant et remonta à la surface quand il fut sur le point d'exposer.

Il chercha des yeux sa panthère et eu bien une pointe d'inquiétude en ne reconnaissant pas l'endroit où il était.

Le courant devait être assez fort...

Il avança dans l'eau pour aller à un endroit où l'eau lui arrivait seulement à la taille et s'arrêta net en aperçevant juste en face de lui une jeune fille. Elle était très belle, avec de longs cheveux argentés qui lui coulaient le long des épaules et, recroquevillée sur elle-même, de fines larmes transparentes et brillantes semblaient rouler le long de ses joues.

Un peu surpris, il ne put s'empêcher d'approcher. Pourquoi pleurait-elle ? Il s'arrêta à un mètre d'elle et hésita à la toucher. Avec Arrtalie, il n'aurait pas hésité un instant, mais sans elle, il se sentait démuni -d'autant qu'il était à moitié nu-

- Heu... Mademoiselle ? Est-ce que ça va ?

[ édité ^_^ ]

Erwendal se recula imperceptiblement quand la jeune femme se releva d'un bond et se mit à lui hurler dessus. Il fronça les sourcils en jetant un regard sur la personne qui s'était assise à ses côtés et sentit un frisson lui parcourir l'échine en contemplant son visage presque enfantin, sans aucune ride ni aucune tache, blanche et complètement nacrée.

Elle ne doit pas être humaine... Non, c'est une affirmation, elle ne peut pas être humaine !

Il garda un instant son regard sur elle avant de reposer ses yeux métalliques sur la jeune femme. Sa peau, nacrée elle aussi, portait tout au moins quelques fines cicatrices presque invisibles, mais il les voyait d'un œil de connaisseur, étant lui-même un bon escrimeur et un très bon combattant à l'arme blanche en général.

Au fait... Où est Arrtalie ?

Erwendal lança un très léger et imperceptible sifflement pour qui ne possédait pas les oreilles appropriées pour entendre les ultra-sons. Lui-même ne l'entendais pas, mais il savait que sa panthère des neiges le capterait et il posa ses deux mains sur les hanches en penchant légèrement la tête sur le côté et en fixant le petit loup qui lui reniflait les jambes. Peut-être sentait-il l'odeur d'Arrtalie ? Il releva les yeux vers sa propriétaire qui ne semblait plus lui accorder d'importance. Un peu énervé d'être mis à l'écart par les deux femmes, il s'avança d'un pas et se courba d'un geste simple mais gracieux.

- Je m'excuse, je ne voulais pas vous déranger. J'ai simplement entendu quelqu'un pleurer et je suis venu voir.

Il se redressa, jeta un bref coup d'œil à la jeune femme au visage aussi lisse que celui d'un nouveau-né et lança une prière silencieuse pour que sa panthère arrive le plus vite possible.

Il détestait être séparé d'elle et de son Katana.

[ édité ^_^]


Edition by Aranelle:*Évite les Double Posts Erwi *

Edit by Erwi: j'étais pas sûr que quelqu'un me réponde =P

[ je laisse parler Aranelle avant de répondre ou je le fais maintenant au risque de l'écarter de la conversation ? :S ]

[ Rép ^^]

Erwendal soupira sans retenue en constatant qu'elles ne s'occupaient pas plus de lui que d'une vulgaire chaussette trouée.

Pas une pour rattraper l'autre... Eh ben, ça va être joyeux.

Le jeune homme se détourna légèrement des deux femmes et lança un regard aux alentours, cherchant des yeux sa panthère. La rivière continuait de lui caresser les mollets et il ne chercha même plus à s'occuper du petit loup, se serait-il éloigné de lui qu'il ne s'en serait même pas aperçus, car tout ce qui comptait vraiment pour lui se trouvait quelque-part entre les roseaux...

Le frisson du vent, un remous dans l'eau, une odeur sauvage qui lui frôlait les narines, il sentait arriver son amie. Elle apparut, entre les roseaux, fière et belle, avec son beau regard clair qui le fixait et portant dans sa gueule sa cape, sa veste et son sabre. Le jeune homme siffla d'un son clair et net mais la panthère s'assit, droite et sans le quitter des yeux, avec une lueur narquoise dans le regard qu'il compris aussitôt.

Sale flemmarde... Tout ça parce que tu n'as pas envie de te mouiller les pattes !

Erwendal sentit un sourire naître sur son visage et il se dirigea vers l'animal presque en courant et en frissonnant quand il fut presque entièrement rentré dans l'eau, le courant devenant plus fort et les rochers plus profonds. Il se mit à nager et arrivé sur la berge, se hissa à ses côtés en posant une main mouillée sur sa nuque il éclata de rire en la voyant filer en vitesse en grondant.

- Rhooo, c'est bon, je ne recommencerait plus, revient maintenant !

L'animal montra les crocs, laissant se dessiner une mâchoire impressionnante qui fit même frémir son maître. Arrtalie resta ainsi quelques instants avant de se redresser et de se donner quelques vigoureux coup de lange sur son poil mouillé, satisfaite d'elle.

Il eu un sourire et ramassa son sabre en en caressant doucement le fourreau taillé dans le bois de façon très simple. Une arme mortelle est tellement belle...