Une belle journée qui commence.

Erwendal marchait à pas vifs dans les rues étroites de la ville de Luskan. Le temps était humide aujourd'hui, et il enroula d'un geste ample sa cape autour de son corps pour se protéger du vent glacial qui soufflait dans toute la cité. Les nuages, étrangement, n'étaient pas au rendez-vous aujourd'hui, et le soleil brillait comme aux premiers jours d'été. Le vent giflait pourtant les habitants et les promeneurs, sans se soucier de l'appel à l'été de l'astre diurne.

Le jeune homme sentit une pression sur son bras. Il jeta un œil par-dessus son épaule et aperçus une vieille femme, agrippée d'une main à son manteau, avec les yeux désespérés de quelqu'un qui ne peut se nourrir. Il eu un grondement brutal et d'un geste sec lui fit lâcher prise avant de continuer sa marche rapide vers le centre de la capitale, sans plus se soucier du sort de la sorcière.

En face de lui se dressa soudain une maison à quatre étages, plantée au milieu de la rue qu'il traversait, l'obligeant à tourner d'un côté ou de l'autre. Il s'arrêta et resta planté quelques secondes en face de l'édifice, grondant contre le monde entier et surtout contre le propriétaire qui avait fait construire là où il y avait de la place. Il haussa les épaules et bifurqua alors à gauche.

Advienne que pourra... En espérant que cela ne me retardera pas.

Croisant la route d'un carrosse, le jeune homme jeta un œil discret à l'intérieur. Personne. Il était rare d'apercevoir des gens de haute noblesse se promener dans les rues de bon matin, les princes et les princesses choisissaient plutôt le carrosse pour se déplacer à couvert dans la ville. Lui trouvait cela tellement inconfortable qu'il avait décidé de marcher à pied, malgré les problèmes rencontrés.

Erwendal leva les yeux devant lui et se remit à marcher. Il n'était plus très loin.

Erwendal jeta un regard froid à la petite assemblée présente en face de lui.

Zut, le marché.

Le jeune homme soupira et avançant avec rapidité et grâce, il se faufilait à travers la foule, évitant les marchands et les gueux qui s'accrochaient à sa cape. Le vent venait du nord, la famine menaçait le petit peuple. Un marchand de légume un peu bedonnant sortit de sa charrette un énième cageot de salade alors que le jeune homme passait devant son étalage. Trébuchant, le gros homme se retint de tomber à grand peine et Erwandal se retrouva avec des morceau de salade sur les pieds.

Ce fut la goutte d'eau de trop et celui-ci explosa en une colère terrible. Il tapa du pied dans la salade en face de lui, et celle-ci vint exploser contre un cageot proche, étalant la verdure sous les tréteaux du vendeur. Il s'approcha à grands pas du marchands et l'attrapa par le col pour l'envoyer violemment sur le sol. L'homme gémit pitoyablement avant de s'attraper les mains en position de pardon. Erwendal lui jeta un regard froid et fit un geste en direction du félin, prêt à lui bondir dessus. Les gens s'étaient écartés autour d'eux, préférant éviter l'affrontement verbal ou gestuel avec un noble.

Il lança un long regard froid sur le marchand, sa cape volant un instant autour de ses épaules et tourna soudain les talons, sifflant un son presque inaudible du bout des lèvres.
La magnifique panthère des neiges qui le suivait releva ses petites oreilles poilues et s'élança pour sauter sur l'étalage de l'homme. Les tomates, carottes et salades volèrent pour lui laisser place, et l'animal se laissa retomber sur le sol, avant de filer sous les tables d'étalage et de suivre son maître comme une ombre.

Djerays avait quitté la forêt, on lui avait indiqué le retour de nobles dans la ville de Luskan, il voulait les accueillir personnellement.

Il avait atteint les portes de la ville, 4 gardes impériaux s'assurer de ne pas laisser entrer n'importe qui, quand il voulut entrer deux gardes lui bloquèrent l'entrée et dirent :

"-La ville n'est pas accessible, pour assurer la sécurité de deux nouveaux arrivants, veuillez partir !"

Djerays leva juste la tête pour montrer aux gardes qui il été, Les gardes eurent un sursaut et reculèrent, ils s'excusèrent et laissaient donc le passage libre.
Djerays continua sa marche dans la ville, Cet entrée donnait accès au quartier pauvre, Le quartier riche se trouvait à l'opposer de la son emplacement.
Le quartier était étonnamment bondé de gens, les stands des marchands occupés la moitié de la ville, et une église immense se tenait au milieu.
Djerays n'aimait pas le quartier pauvre, les mendiants vous déranger toutes les minutes vous demandant de l'argent, Ils vous empêchaient de passer si il n'avait pas une commission, en clair ce quartier n'est pas de bonne fréquentations.
Cependant Djerays savait que dû à sa Réputation et à son statut les mendiants ne l'embêteraient pas, il avait commencé sa marche dans le quartier se dirigeant vers le quartier riche, les gens le regardait, autant étonnés qu' impressionnés de le voir ici, certains le salure , d'autres reculaient de peur.
Un jeune homme tomba soudain à ces pied, embrassant ses souliers, le suppliant de prendre dans son académie et de l'entraîner, au même moment une jeune femme se faisait agresser par deux délinquants, Djerays dit alors :

"Tu veux que je t'entraîne ? Prouve moi de quoi tu es capable,.. protège la jeune femme qui se fait agresser là-bas!"

Le jeune acquiesça de la tête et se dirigea vers la jeune femme pour la secourir, mais Djerays avait repris route, il savait qu'il la protègerais, mais ne voulait pas prendre ce jeune homme, les gens de ce quartier ne sont pas de confiance.
Il avait atteint la passerelle donnant accès au Quartier des nobles, Djerays retira alors son capuchon pour éviter de se refaire interpeller par d'autres gardes, et cela avait marché : Les gardes le voyant arriver avaient tout de suite reculer de deux pas pour lui laissait place, au loin il pouvait apercevoir Le grand château des nobles..

Soudain les pas d'une personne assez pressée se fit entendre derrière lui, il était tellement pressé que par mégarde il bouscula Djerays.....

L'animal, sûr de lui, lança un grondement de prévention à l'égare de la jeune dame. Elle n'aimait pas être bousculée, et en avait martyrisé plus d'un pour un simple écrasement de patte. Néanmoins, une odeur de mort flottait autour de la jeune femme, ainsi qu'une légère touche de poison... Mortel. C'était la seule raison pour laquelle celle-ci n'avait pas attaqué, ni même sortit les crocs. Se retrouvant à côté d'elle, l'animal se mit à trottiner, obligeant les gens à l'apercevoir plus vite.

Erwandal n'entendais plus les pas furtifs de son félin. Il siffla une deuxième fois, mais un grondement lui répondit. Tournant la tête, il siffla encore et la note se fit plus aigüe, plus pressante. Une seconde d'inattention, cela suffit à ne pas apercevoir l'homme en face de lui qui marchait, lui non plus sans se préoccuper des gens autour de lui et à lui foncer dedans.

Le jeune homme était vraiment de mauvaise humeur, et cet embouteillage qui le ralentissait l'énervait au plus haut point. Avec en plus, sa panthère qui ne lui répondait plus, et le fait qu'il devait apparemment se présenter à un "maître" dans la journée alors qu'il avait bien d'autres choses à faire. Erwandal foudroya du regard l'homme, avant de se retourner et de chercher du regard sa panthère. L'ayant enfin aperçut non loin d'une très belle noble, il lança un appel sec de la voix.

- Arrtalie, ici.

L'animal redressa ses deux petites oreilles pointues et démarra au galop pour s'arrêter juste devant lui. Le jeune homme lui donna une petite tape sur le museau qui la fit reculer, et elle baissa la tête en couchant les oreilles.

- On est pressés, c'est pas le moment de s'éterniser ici.

Le jeune homme tournait toujours le dos à celui qui venait de le bousculer. En réalité il ne l'avait même pas regardé. Que ce soit un noble, un mendiant ou quoi que ce soit, il n'en avait rien à faire. Le bruit et la cohue le mettaient de très mauvaise humeur, et le seul moyen de retrouver son calme était la pratique à laquelle il partait s'adonner habituellement, très tôt le matin avec sa panthère des neiges.

[ Je suis censé partir à la chasse... Je m'en écarte aussi désolé ]

Le jeune homme qui venait de le bousculer ne s'était même pas retourné, "Heureusement que je suis pressé" se dit Djerays, il était maintenant devant les marches du Château, et les montas deux par deux, soudain une jeune femme se précipita devant lui, lui disant :

"On m'a prévenu de votre arriver et ce pourquoi vous êtes venu, mais je suis désolé Melle Evangeline et Mr Erwendal sont partit, et je ne sais pas quand ils reviendront !"

Djerays ne répondit pas fit signe à la jeune femme de partir. Déçu par cette nouvelle il décida d'aller s'asseoir sur le banc le plus proche, attendant le retour des jeunes nobles...

[Hors Role play] Bon prenez votre temps pour revenir ^^[/Hors Role play]

Erwendal se retourna prestement après avoir légèrement grondé son chaton préféré, juste à temps pour entre-apercevoir l'homme qu'il avait bousculé s'en aller en sens inverse, certainement vers le château. Était-il un noble lui aussi ? Un petit tintement laissait présumer le nombre de médailles accrochées à sa veste.

Rien à foutre.

Le jeune homme raffermit sa prise sur sa cape de la main gauche et se dirigea à pas pressés vers les grandes portes de la ville qui se dressaient non loin de lui. Bousculant quelques personnes et écrasants quelques pieds, le jeune homme, d'une humeur plus que massacrante, ne lança pas un regard aux gardes qui hésitèrent à l'arrêter. Questionnement obligatoire, si quelqu'un rentrait dans la ville on lui demandais son identité et le pourquoi du comment voulait-il rentrer. En revanche pour la sortie, ce n'était pas obligatoire et quand les gardes se décidèrent à l'arrêter, Erwendal était déjà loin.
La panthère des neiges leur fila entre les jambes, manquant en faire tomber un et se mit à galoper à toute blinde vers son maître. Sentant l'excitation gagner son gros chat, il eu un léger sourire en oubliant tout les tracas de la ville et sa marche ralentit alors qu'il se dirigeait vers le bois, évitant les arbres et les ronces.

Arrivé enfin à couvert, l'homme s'arrêta, huma les alentours et dégrafa sa cape, par une pince d'argent représentant une feuille stylisée. Laissant tomber celle-ci à terre, il se sentit soudain plus léger et regardant autour de lui, il repéra enfin l'arbre mort qui penchait vers la gauche. La panthère des neiges attrapa dans sa gueule le morceau de tissu qui l'avait recouvert et s'approcha de son maître en trottinant avant de s'arrêter et de s'asseoir en l'attendant.

Erwendal se plaça dos à l'arbre et fit trois grands pas en direction du nord avant de pivoter sur lui-même en direction du buisson d'épineux et d'en faire quatre de suite. S'arrêtant, il se pencha et écartant les feuilles mortes qui recouvraient tout le sol de la forêt, il récupéra le long coffret de bois noir caché à cet endroit. Soupirant de bonheur, il ouvrit celui-ci à l'aide d'une clé et un magnifique Katana dans son écrin rouge apparut à ses yeux. Ses yeux brillaient d'excitation. Récupérant son sabre, il le cala sur son dos et siffla tout bas sans se retourner. Sa panthère s'approcha et lui apporta sa cape, qu'il plaça à l'intérieur du coffret, avant de refermer celui-ci et de le cacher sous les feuilles mortes, dans le petit trou qu'il avait aménagé là avant de rentrer en ville.

En effet, les épées et couteaux étaient acceptés, mais une arme comme la sienne, si précise et si belle aurait certainement attiré les convoitises, il attendait juste que les gardes le connaissent assez pour le laisser passer de vue et il le garderait alors toujours sur lui.

Se redressant, l'homme jeta un coup d'œil à sa panthère qui gronda férocement en piétinant sur place. Il eu un sourire, arqua ses muscles et partit soudain comme une flèche, alors que sa panthère, habituée, le coursa en envoyant les feuilles mortes en l'air, qui retombèrent doucement comme de la neige alors que les deux compagnons étaient déjà loin.

[ .....Je sais pas quoi dire, je suis censé être à la chasse. On peut dire que plusieurs heures se sont écoulées ou Evangeline tu as encore d'autre choses à dire dans la ville ? ]

[ ail tu peux pas le refaire ? c'est pas très grave s'il est pas très grand... on saura pourquoi ]

Le jeune homme se redressa en s'étirant avant de s'asseoir un peu plus dignement pour quelqu'un de son rang social. Le jeune homme lança un regard réveillé aux gens autour de lui. Trois petits garçons qui s'amusaient avec des bouts de bois en jouant à la guerre, une femme avec deux seau remplis d'eau au bout de chaque bras, deux hommes à l'air énervés en pleine discution et une vieille dame, assise sur un banc non loin d'elle qui avait l'air de s'amouracher de lui.

Le jeune homme croisa son regard et la vit rougir avec de lui faire un discret signe de main et il détourna la tête, l'air de rien, de grosses gouttes de sueur sur le front et un peu embarrassé. Ses cheveux blancs lui conféraient cet aspect un peu "vieux" et les gens le confondaient souvent avec une vieille personne.

Extrêmement gêné des petits gestes de la vieille dame, il se leva d'un seul mouvement et très droit, s'éloigna de son banc en sifflant entre ses dents son Arrtalie qui croquait un morceau d'os sous ses jambes. Il jeta à peine un coup d'œil à la vieille qui semblait surprise de le voir marcher d'un pas si énergique et il soupira sans s'en rendre compte, fatigué de la couleur de ses cheveux.

Le jeune homme sentit le corps de son félin frôler ses jambes et il eu un demi-sourire. Il tourna la tête vers le carrosse qui s'éloignait vers le château et il lui lança un regard intrigué. Cela faisait deux fois qu'il le croisait et il se demandait un peu qui était à l'intérieur.
Jetant un œil sur les symbole du carrosse, il ouvrit un peu les yeux en reconnaissant ceux-ci.

C'est... Les symboles royaux. La personne à l'intérieur m'as l'air très haut placé dans l'échelle sociale.

Il eu un léger ricanement, les yeux devenus sombres.

Intéressant...